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JOURNAL DE GYNÉCOLOGIE OBSTÉTRIQUE & MÉDECINE FOETALE

JOURNAL OF GYNECOLOGY OBSTETRICS & FETAL MEDICINE


ISSN: 1737-6661


JOURNAL DE GYNÉCOLOGIE OBSTÉTRIQUE & MÉDECINE FOETALE
ARTICLES ORIGINAUX
DIABÈTE GESTATIONNEL : DÉPISTAGE ET PRONOSTIC

C. T. Cisse, M. M. Niang, F. Diop

Objectifs : Nos objectifs étaient les suivants : mettre en œuvre et évaluer une stratégie de dépistage, préciser la fréquence et le profil épidémiologique des patientes, et évaluer le pronostic materno-fœtal du diabète gestationnel. Patientes et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, descriptive et analytique concernant toutes les femmes enceintes ayant bénéficié systématiquement d’un dépistage du diabète gestationnel au cours des consultations prénatales dans le Service de Gynécologie-Obstétrique de l’Institut d’Hygiène Sociale entre Juillet 2017 et Mars 2018. Résultats : Le dépistage du diabète gestationnel a été fait dans un premier temps par une glycémie à jeun réalisée chez toutes les gestantes retenues dans l’étude, le résultats a été positif pour 33 gestantes sur les 159. Dans un second temps les 129 dont la glycémie à jeun était normale ont bénéficié d’une hyperglycémie par voie orale qui est revenue positive pour 14 d’entre elles. Ainsi, parmi les 159 gestantes qui ont fait l’objet du dépistage, 47 ont eu un résultat positif soit une prévalence du diabète gestationnel de 29,6% des grossesses. Le profil épidémiologique des gestantes ayant développé un diabète gestationnel était celui d’une femme âgée en moyenne de 30 ans, multipare (54,5%), ayant un antécédent personnel de diabète gestationnel (100%) et familial de diabète de type 2 au 1er degré (53,8%), avec un indice de masse corporelle corrigé compris entre 25 et 30 kg/m2 (42,9%). L’âge gestationnel moyen au moment du diagnostic était de 16 semaines d’aménorrhée. Des complications ont été enregistrées au cours du suivi. Il s’agissait de l’hypotrophie fœtale (16,7%), de la mort fœtale in utero, de la pré-éclampsie (7,1 %). L’analyse bi-variée a permis de retrouver que le diabète gestationnel était associé de manière significative au risque de pré-éclampsie, d’accouchement par césarienne ainsi qu’au risque de décès périnataux. Le travail s’était déroulement normalement chez la majorité des gestantes ayant développé un diabète gestationnel (92,3%). L’accouchement spontané par voie basse était le mode d’accouchement le plus fréquent (61,5%). Le poids moyen des nouveau-nés était de 3110 g, avec 8,3% de macrosomie fœtale. Le score d’Apgar à la cinquième minute était supérieur à 7 chez 95 % des nouveau-nés, et 3 cas de décès périnataux étaient enregistrés (7,1%). Conclusion : Le diabète gestationnel est relativement fréquent dans notre pratique. Une démarche diagnostique et thérapeutique rigoureuse permettrait de le dépister et de le prende en charge précocement afin de minimiser les risques de complications fœto-maternelles.
Objectives: Our objectives were as follows: to implement and evaluate a screening strategy, to specify the frequency of gestational diabetes and the epidemiological profile of the patients and to evaluate the maternal-fetal prognosis. Patients and methods : This is a prospective, descriptive and analytical study concerning all pregnant women who systematically benefited from screening for gestational diabetes during prenatal consultations in the Gynecology-Obstetrics Department of the Institute of Social Hygiene between July 2017 and March 2018. Results : The screening for gestationnel diabetes was first done by measures of blood sugar levels while fasting performed in all pregnant women included in the study. The results were positive for 33 women out of 159. Secondly, the 129 who had normal blood sugar levels then received oral hyperglycemia which came back positive for 14 of them. Thus, among the 159 pregnant women who were screened, 47 had a positive result for a prevalence of gestational diabetes, accounting for 29.6% of pregnancies. The epidemiological profile of pregnant women who developed gestational diabetes was that of a woman with an average age of 30, multiparous (54.5%), with a personal history of gestational diabetes (100%) and family history of 1st degree type 2 diabetes (53.8%) with a corrected body mass index between 25 and 30 kg / m2 (42.9%). The mean gestational age at diagnosis was 16 weeks amenorrhea. Complications were recorded during follow-up. These were fetal hypotrophy (16.7%), fetal death in utero, pre-eclampsia (7.1%). The bivariate analysis found that gestational diabetes was significantly associated with the risk of pre-eclampsia, cesarean delivery and the risk of perinatal death. Labor proceeded normally in the majority of pregnant women who developed gestational diabetes (92.3%). Spontaneous vaginal delivery was the most common mode of delivery (61.5%). The mean weight of the newborns was 3110 g, with 8.3% fetal macrosomia. The Apgar score at the fifth minute was greater than 7 in 95% of the newborns, and 3 cases of perinatal death were recorded (7.1%). Conclusion : Gestational diabetes is relatively common in our practice. A rigorous diagnostic and therapeutic approach would make it possible to detect and manage it early in order to minimize the risk of fetal-maternal complications.
PRONOSTIC DE L’ACCOUCHEMENT DES FEMMES AYANT SUBI DES MUTILATIONS GENITALES

I.O. Kanté , M. S. Traoré , A. Coulibaly , M. Sima , T. A. Théra , S. Abdoulaye , K. Koné , A. Kouma , S. Z. Dao , S. O. Traore , A. Bocoum , A. Traore , Y. Traoré , I. Teguété

But : Étudier le pronostic de l’accouchement des femmes ayant subi des mutilations génitales. Patientes et méthode : Notre étude s'est déroulée dans le service d’obstétrique du CHU du Point G. C’était une étude cas/ témoins comparant un groupe de patientes excisées (GPE) à un groupe de patientes non excisées (GPNE). Notre étude s’étend sur une période de seize mois, du 01/01/2019 au 30/04/2020. Ont été incluses, les primipares de 14 à 49 ans dans les deux groupes. La taille de l'échantillon a été calculée selon l'échantillonnage cas/témoin. Le recueil des données a été fait sur questionnaires individuels. L’analyse et le traitement des données ont été faits sur SPSS 12.0 et les tests statistiques Khi2. Résultats : Durant notre étude nous avons colligé 266 femmes. La tranche d'âge la plus fréquente était 14-19 ans soit 51,1% dans les deux groupes. L’excision type 3 a représenté 12 %. Les bambaras et sonrhaïs étaient les ethnies majoritaires avec respectivement 34,6 % et 31,1%. Les analphabètes et le niveau secondaire étaient respectivement majoritaires GPE 57,8% et GPE 59,3% avec P< 0,01. Dans le groupe GPE, 43,75% ont accouché par voie basse ; 17,3% des nouveau-nés des cas avaient un mauvais Apgar contre 0% chez les témoins. De même, nous avons observé 2,3% de mortalité néonatale chez les femmes excisées tandis que la mortalité néonatale est nulle chez les femmes non excisées. Conclusion : Les mutilations génitales féminines sont une pratique fréquente dans nos pays et peuvent être source de complications néonatales.
Aim: To study the prognosis of childbirth in women who have undergone female genital mutilation (FGM). Patients and method: Our study took place in the CHU’s obstetrics department, Point G. It was a case/control study. It contained two groups: group 1 (G1: GPE: excised patients) and group 2: GPNE (Non-excised patients group), our study lasted sixteen months from 01/01/2019 to 04/30/2020. Were included patients that were primiparous with ages ranging from 14 to 49 years old, excised or not. The sample size was calculated based on the case / control sample. Data collection was done using individual questionnaires. The analysis and data processing were done on SPSS 12.0 and Word 2013. The statistical tests were made using Khi2 with P <0.05. Results: Our study included 266 women. The major age group was 14-19, representing 51.1% of the cases and controls. Type 3 circumcision accounted for 12%. The bambaras and sonrhaïs were the majority ethnic groups in the two cases with respectively 34.6% and 31.1% . The illiterate and the secondary level were the majority in the cases and the controls with respectively 57.8% and 59.3%. In our study we had 43.75% of infibulates delivered vaginally. 17.3% of the newborns had a bad Apgar against 0% in the controls. Samely we found 2.3% of neonatal mortality in the excised women, while we observed an absence of neonatal mortality in women that weren’t excised. Conclusion: female genital mutilation is a frequent practice in our countries and can be a source of neonatal and obstetrical complications.
DÉPISTAGE DE MASSE DU CANCER DU COL UTÉRIN PAR LES MÉTHODES D’INSPECTION VISUELLE À L’ACIDE ACÉTIQUE ET AU LUGOL : EXPÉRIENCE TIRÉE DE TROIS CAMPAGNES MENÉES AU SÉNÉGAL

M. M. Niang, E. D. Sy, F. Samb, C. T. Cisse

Objectifs: Faire le bilan de 3 campagnes de dépistage de masse du cancer du col utérin par les méthodes d’inspection visuelle à l’acide acétique et au lugol. Matériel et méthodes: Il s’agissait d’une étude transversale menée sur une période d’une année (12 mois). Elle concernait 3 campagnes « foraines » de dépistage systématique de masse par les méthodes d’inspection visuelle à l’acide acétique (IVA) et au lugol (IVL). Les renseignements étaient recueillis sur une fiche d’enquête comportant les paramètres suivants: caractéristiques des patientes, niveau d’information sur le cancer du col utérin, données cliniques, paracliniques et thérapeutiques. Les données étaient saisies et analysées par le logiciel SPSS version 13.0. La méthode statistique utilisée était le test de Khi-deux avec un seuil de significativité fixé à 5%. Résultats: Durant la période d’étude, 311 patientes avaient participé à l’enquête et bénéficié d’un dépistage systématique des lésions précancéreuses du col de l’utérus par les méthodes d’inspection visuelle à l’acide acétique et au lugol. Les patientes étaient âgées en moyenne de 41 ans, mariées (67,2%) avec une parité moyenne de 3 et n’ayant jamais bénéficié d’un frottis cervico-utérin de dépistage (87,8%). Elles avaient pour la plupart (60,5%) entendu parler du cancer du col utérin par les médias. La majorité des patientes (87,1%) n’avaient aucune connaissance sur les moyens de prévention du cancer du col de l’utérus. Le dépistage systématique des lésions précancéreuses du col utérin était le plus souvent réalisé par les sages-femmes (57,2%). Il avait permis de retrouver 44 IVA positives (14,1%) et 75 IVL positives (24,1%). Conclusion: Les méthodes d’inspection visuelle à l’acide acétique et au lugol, facilement réalisable, peu couteuses et dont le résultat est immédiat semblent être une alternative fiable au frottis cervico-utérin pour dépister efficacement et à plus grande échelle les lésions précancéreuses du col utérin.
Objectives: To take stock of 3 mass screening campaigns for cervical cancer by visual inspection methods using acetic acid and lugol. Material and methods: This was a cross-sectional study carried out during the year 2013. It concerned 3 “fairground” campaigns of systematic mass screening by visual inspection methods using acetic acid (VIA) and at Lugol (IVL). The information was collected on a survey sheet containing the following parameters: patient characteristics, level of information on cervical cancer, clinical, paraclinical and therapeutic data. Data was captured and analyzed by SPSS software version 13.0. The statistical method used was the chi-square test with a significance level set at 5%. Results: During the study period, 311 patients participated in the survey and received systematic screening for precancerous cervical lesions by visual inspection methods with acetic acid and lugol. The patients were on average 41 years old, married (67.2%) with an average parity of 3 and never had a Pap smear screening (87.8%). Most of them (60.5%) had heard of cervical cancer from the media. The majority of patients (87.1%) had no knowledge of ways to prevent cervical cancer. Systematic screening for precancerous cervical lesions was most often performed by midwives (57.2%). It made it possible to find 44 positive IVAs (14.1%) and 75 positive IVLs (24.1%). Conclusion: Visual inspection methods with acetic acid and lugol, easily performed, inexpensive and with immediate results seem to be a reliable alternative to the cervico-uterine smear to effectively and on a larger scale detect precancerous lesions of the cervix.
LA RUPTURE PRÉMATURÉE DES MEMBRANES : FACTEURS DE RISQUE ET PRINCIPAUX GERMES ISOLÉS AU CHU GABRIEL TOURE DE BAMAKO, MALI

F. Seydou , B. Amadou , S. Cheickna , T. O. Soumana , S. Abdoulaye , S. S. Amara , T. Youssouf .

Objectif : Le but était d’évaluer les facteurs de risque de la rupture prématurée des membranes avant 34 semaines d’aménorrhée (SA) versus après 34SA et d’identifier les principaux germes responsables. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive, transversale et analytique allant du 1er juin 2018 au 30 juin 2020 soit 24 mois. Les patientes ont été réparties sur deux groupes : le groupe 1 (G1) étant celui des patientes enceintes de moins de 34 SA, le groupe 2 (G2) celui des patientes dépassant 34 SA. Résultats : Nous avons enregistré 270 cas de ruptures prématurées des membranes sur un total de 6642 accouchements, soit une fréquence de 4,06% (IC95% : 1,7%-6,4%). La fréquence des ruptures prématurées des membranes selon le terme de la grossesse est de 2,8% pour le G1 avec IC95% : 0,8-4,7% et de 1,3% pour le G2 avec IC95% : 0,6-3,2%. L’âge moyen des patientes est de 27 ans avec des extrêmes allant de 16 ans à 45 ans. La tranche d’âge la plus touchée a été celle des 20-35 ans. Les femmes non scolarisées représentent 34,4% (G1) versus 13, 3%(G2). 65,2% des femmes sont mariées. Seule la profession était significative. L’infection urinaire a constitué un facteur de risque de la rupture prématurée des membranes OR = 2,4(1,4-4,2). Les antécédents personnels de nos patientes étaient marqués dans les deux groupes par les multipares (50,8%) en groupe1 et (45,9% ) en groupe 2 ; l’absence d’antécédent d’avortement 74,0% (G1) versus 77,0% (G2); l’absence d’antécédent de rupture prématurée des membranes 50,0% (G1) contre 23% (G2) ; l’absence d’antécédent de mort-né (70%,G1 / 82,3% G2). Les variables cliniques statistiquement significatives étaient le mode d’admission 58,1% (G1) contre 19,6% (G2) avec RP= 3,4(1,8-6,1) , l’ouverture du col 73,0% (G1) versus 55,3% (G2) RP= 2,2(1,3- 3,7) et l’état pathologique du fœtus à l’enregistrement du rythme cardiaque fœtal (20,5%) contre (9,4%) RP=2,5(1,1-5,6). Conclusion : L’infection urinaire a constitué un facteur étiologique significatif au cours de la grossesse. Les principaux germes retrouvés dans les deux groupes étaient Escherichia coli 39,0% (G1) contre 44,8% (G1), Klebsiella pneumoniae 19,5% (G1) contre 17,2% (G2) ; enterobacter 8,5% (G1) contre 10,3% (G2).
Objective: The goal was to assess the risk factors for Premature Rupture of Membranes before 34 weeks of gestation versus after 34 weeks of gestation and to identify the main responsible germs. The cases were separated in two groups, the first (G1) including women before 34 weeks, and the second (G2) containing those beyond 34 weeks. Materials and methods: this was a descriptive, cross-sectional and analytical study with a prospective collection of data from June 1, 2018 to June 30, 2020. Results: We recorded 270 cases of premature rupture of membranes out of a total of 6642 deliveries, representing a frequency of 4.06% amongst deliveries (IC95%: 1.7%-6.4%). The distribution of premature rupture of membranes by pregnancy term gives a frequency of 2.8% for G1 with IC95% :0.8-4.7% and 1.3% for G2 with IC95%:0.6-3.2%. The age group most affected was 20-35 years RP-0.9 (0.4-1.8), the average age of patients is 27, with extremes ranging from 16 to 45. Out-of-school women represented 34.4% of G1 versus 13, 3% for G2; brides 65.2% for G1 versus 28.9% for G2; low socioeconomic level 30.4% for G1 against 14, 4% for G2. Only the occupation was significant. Housewives account for 45.2% of G1 and 15.2% in G2 with RP 2.1 (1.2-3.5). We also analyzed risk factors for premature membrane rupture found during current pregnancy. Urinary tract infection was a risk factor for PMR 2.4 (1.4-4.2). The personal history of our patients was marked in both strata by medical history (10.8%) 15.3%, surgical history (50.3%) versus (23.7%), multigestes (81.1%) (76.5%); multiparous 50.8% in G1 and 45.9% in G2; no history of abortion 74.0% in G1 versus 77.0% G2; lack of a history of premature rupture of membranes 50.0% in G1 against 23% in G2; the absence of a stillbirth accounted for 70% of births in G1 versus 82.3% for G2. Statistically significant clinical variables were admission mode 58.1% in G1 versus 19.6% in G2 RP-3.4 (1.8-6.1); the pass opening 73.0% in G1 versus 55.3% for G2 RP 2.2 (1.3- 3.7) and fetal pathological condition at fetal heart rate recording in 20.5% of G1 against 9.4% for G2 RP-2.5 (1.1-5.6). The main germs found in both groups were Escherichia coli (39.0% G1 / 44.8% G2), Klebsiella pneumoniae (19.5% G1/17.2% G2); enterobacter (8.5%G1/ 10.3% G2). Conclusion: The premature rupture of membranes is a common condition, most often caused by a urinary tract infection with Escherichia coli.
ÉPIDÉMIOLOGIE DE LA MORTALITÉ MATERNELLE : ÉTUDE MENÉE À L’HÔPITAL RÉGIONAL DE SAINT-LOUIS, SÉNÉGAL

O. Thiam , C. C. Tourade Sarr , P. Matar Lo , A. Diouf , P. Ndiaye , M. Mbaye

Objectif : L’objectif général de cette étude était de déterminer la prévalence de la mortalité maternelle au Centre Hospitalier Régional de Saint-Louis (CHRSL). Les objectifs spécifiques étaient de : - Décrire le profil des patientes décédées, - Proposer des solutions pour réduire la mortalité maternelle au CHRSL. - Faire un bilan statistique des décès maternels au Centre Hospitalier Régional de Saint-Louis. Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale rétrospective portant sur 73 cas de décès maternels survenus entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019 au Centre Hospitalier Régional de Saint-Louis. Les données ont été saisies sur le logiciel EXCEL 2013. L’analyse a été réalisée grâce au logiciel Epi Info version 3. Résultats : Durant notre étude, 73 cas de décès maternels ont été colligés. La mortalité maternelle était de 520 pour 100 000 naissances vivantes. L’âge moyen des patientes était de 28,1 ans ± 6,8. Les multipares représentaient 43,8% contre 1,3% de nullipares. Les pathologies responsables des cas de décès étaient les hémorragies (28,77%), l’hypertension artérielle et ses complications (20,55%), les dystocies (15,07%), l’anémie (6,85 %). Les causes de décès étaient obstétricales directes dans 64,38% des cas et obstétricales indirectes dans 35,62%. Le décès était survenu en post-partum dans 68% des cas, durant la grossesse dans 25 % et durant le travail dans 7%. Le décès était évitable dans 77,5% des cas. Conclusion : la mortalité maternelle constitue un véritable problème de santé publique dans notre pratique. Elle touche la femme jeune. La cause de décès indirecte gagne du terrain de plus en plus. Il est évitable dans la majorité des cas.
Objective: The overall objective of this study was to determine the prevalence of maternal mortality at the Centre Hospitalier Régional de Saint-Louis (CHRSL). The specific objectives were to: - Describe the profile of deceased patients, - Propose solutions to reduce maternal mortality at the CHRSL Materials and Methods: This was a retrospective cross-sectional study of 73 cases of maternal death during the gravidpuerperal period which occurred between January 1, 2017, and December 31, 2019, at the Saint-Louis regional hospital center. Data was entered on EXCEL 2013 software. Analysis was performed on Epi Info version 3 software. Results: The rate of maternal mortality was determined to reach 520 per 100 000 live births. The mean age of the patients was 28.1 years±6,8. Multiparous women accounted for 43.8% of the sample and nulliparous women for 1.3%. The pathologies responsible for the cases of death were hemorrhage (28.77%), hypertension and its complications (20.55%), dystocia (15.07%), and anemia (6.85%). The causes of death were direct in 64.38% of cases and indirect in 35.62%. Death occurred postpartum in 68% of cases, during pregnancy in 25% and during labor in 7%. Death was preventable in 77.5% of cases. Conclusion: Maternal mortality is a real public health problem in our practice, and it affects women from a young age. The indirect cause of death is gaining more and more ground, despite being avoidable in the majority of cases.
EDITORIAL
UNE NOUVELLE ANNÉE

Monia Ferchiou Cherif

En 2020, le JGOMF n’a pas dérogé à sa vocation centrale : la diffusion des savoirs et des connaissances ; elle a été fortement orientée sur les recommandations et sur les procédés ettechniques de prise en charge des patients et patientes dans l’environnement de la pandémie du COVID19. Ceci tout en étant garant de la validité scientifique du contenu des articles et en veillant au bon déroulement du processus d’expertise. Je remercie notre indéfectible équipe de la rédaction, nos fidèles et infatigables reviewers, ainsi que tous les auteurs pour leur collaboration. Continuer d’offrir également une plateforme de publication aux auteurs hors des normes éditoriales classiques et courantes ainsi qu’aux jeunes auteurs pour une visibilité de leurs travaux de recherche, reste la philosophie de notre ligne éditoriale. Dans le contexte sanitaire difficile du COVID 19, qui occupe la première place de l’actualité scientifique mondiale, la continuité des soins des pathologies lourdes et urgentes est une préoccupation majeure de la communauté médicale. Ce numéro est consacré aux difficultés auxquelles sont confrontés les personnels de santé dans la prise en charge des femmes enceintes sur le continent africain. D’après l’analyse des auteurs, les obstacles sont structurels, systémiques et culturels malgré une sensible amélioration des politiques de santé pour la réduction de la mortalité maternelle et l’effort consenti à appliquer les recommandations de l’OMS. Des réponses sont proposées, souvent simples, adaptées à la région, loin des avancées scientifiques de pointe et de leurs financements inatteignables aujourd’hui dans ces régions. Ces articles nous plongent dans une réalité dure, pleine de paradoxes et de drames humains, dans une submersion de la mission des soins avec ou sans coronavirus. Bonne lecture.
In 2020, the JGOMF has not left its central purpose: the spreading of knowledge. It was strongly oriented towards recommendations and technical processes surrounding the care for COVID19 patients; all the while vouching for the scientific validity of all published content and the quality of the expertise process. I thank our unwavering redaction team, and our faithful, tireless reviewers, as well as all the authors for their collaboration. Continuing to offer a publishing platform to authors working outside of conventional editorial norms as well as younger authors seeking visibility for their research remains a principle of our editorial strategy. In the context of the COVID19 pandemic that maintains a forefront position in the trending scientific and medical topics, the continuity of care for urgent or critical pathologies is a major concern in the medical community. This issue is dedicated to the difficulties that medical personnel face while caring for pregnant patients on the African continent. According to the analysis of our authors, the obstacles are of a structural, systemic and cultural nature, despite a certain improvement of the health policies for the reduction of maternal mortality rates as well as the effort to enforce the WHO recommendations. Solutions are envisioned, mostly simple and locally adapted, a far cry from the scientific advances that seem financially unrealistic in the region. Those articles delve into a harsh reality, full of paradoxes and human tragedy, in immersion within the duty to heal with or without the looming coronavirus. Wishing you a pleasant reading.
ARTICLES ORIGINAUX
PERTINENCE DE L’ÂGE OSSEUX ECHOGRAPHIQUE POUR L’ESTIMATION DE L’ÂGE GESTATIONNEL

S. Jouou, N. M. Bouyahia, M. Ferchiou Cherif

Introduction : Le problème de datation tardive des grossesses est toujours d’actualité. Les points d’ossification apparaissent chez le fœtus au troisième trimestre de la grossesse. Leur présence et taille évoluent avec le terme. L’objectif de ce travail était de chercher la concordance entre l’âge osseux fœtal estimé à partir des points d’ossification et l’âge gestationnel réel confirmé par une échographie T1 ou celle d’une grossesse issue d’aide médicale à la procréation (AMP). Méthode : Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive, transversale mono centrique qui s’est déroulée au service de gynécologie obstétrique et de médecine de la reproduction de l’hôpital Aziza Othmana. Notre travail a inclus 51 patientes enceintes à un terme supérieur à 28 semaines d’aménorrhée dont le terme a été validé. Résultats : Le nombre et la taille des points d’ossification augmentaient avec l’âge gestationnel avec une meilleure corrélation pour le point fémoral inferieur r=0,612. Les points fémoraux avaient la plus faible dispersion r2=0,58. Nous avons trouvé que le point d’ossification fémoral avait une forte corrélation pour l’estimation de l’âge gestationnel entre 28 et 32 SA, entre 32SA et 32SA+6J et entre 36 et 38 SA Pour le point d’ossification tibial, il avait une bonne corrélation pour estimer l’âge gestationnel entre 33 et 35 SA+6j. Enfin, le point huméral offrait une bonne corrélation pour l’estimation de l’âge gestationnel entre 32 SA et 32 SA+6j En combinant ces 3 âges osseux, nous avons trouvé une forte corrélation entre l’âge osseux calculé et l’âge gestationnel (r=0,810 et p<0,001). Par contre, l’âge gestationnel n’était pas corrélé à l’âge échographique (p=0,067) ni à l’âge osseux combiné à l’âge échographique (p=0,145). Le sexe fœtal et l’âge maternel ne semblaient pas influencer la maturation osseuse fœtale. Conclusion : L’échographie est un outil performant pour l’estimation de l’âge osseux qui semble être corrélé à l’âge gestationnel. Cependant, il faudra avoir un échantillon plus important et des études multicentriques pour pouvoir établir un référentiel adapté à notre population.
Background: The problem of late dating of pregnancies is still relevant. The ossification points appear in the fetus in the third trimester of pregnancy. Their presence and size change with the term. The aim of this study was to seek the concordance between the fetal age determination by skeleton estimated from the points of ossification and the actual gestational age confirmed by a T1 ultrasound or that of a medically assisted procreation (MAP) pregnancy. Methods: This was a prospective, descriptive, cross-sectional mono-center study that took place in the obstetric gynecology and reproductive medicine department of the Aziza Othmana Hospital. Our work included 51 pregnant patients between 30 and 38 weeks whose term was validated by T1 ultrasound or as part of AMP pregnancy. Results: The number and size of bone points increased with gestational age with a better correlation for the femoral point (r = 0.612). The femoral points had the lowest dispersion (r2 = 0.58). The femoral point had a strong correlation in estimating gestational age between 28 and 32 weeks, between 32 and 32 weeks + 6 days and between 36 and 38 weeks. For the tibial point, it had a good correlation between 33 and 35 WA + 6 days. Finally, the humeral point offered a good correlation between 32 WA and 32 WA + 6 days By combining these 3 bone ages, we found a strong correlation between calculated bone age and gestational age (r = 0.810 and p <0.001) In contrast, gestational age was not correlated with ultrasound age (p = 0.067) or bone age combined with ultrasound age (p = 0.145). Fetal sex and maternal age did not appear to influence fetal bone maturation. Conclusion: Ultrasound is a powerful tool for estimating bone age, which appears to be correlated with gestational age. However, it will be necessary to have a larger sample and multicenter studies to be able to establish a benchmark adapted to our population.
ACCESSIBILITE A L’INTERVENTION CESARIENNE : EVALUATION DE L’IMPACT SUR LA MORBIDITE ET LA MORTALITE MATERNELLE ET FŒTALE

M. K. Camara; A. Camara; D. W. A. Leno

Objectifs : Évaluer l’impact de la subvention accordée par l’État sur l’accessibilité de la césarienne et sur le pronostic maternel et fœtal à l’hôpital régional de Kankan. Méthodologie : Il s’agit d’une étude analytique d’observation du groupe de parturientes césarisées durant une période de 6 mois en 2013, la décision de la subvention de la césarienne étant appliquée, comparé à un groupe de césariennes réalisées un an avant l’application de la subvention en 2010, pris comme témoin. Les variables étudiées étaient le taux de césariennes, la domiciliation des parturientes, le mode d’admission, le délai d’attente de prise en charge, les indications et le pronostic maternel et néonatal. L’analyse a permis de comparer les variables par le test de X2 de Pearson ou de Ficher et les différences observées étaient significatives si p≤ 5% à l’aide des logiciels Epi info 3 .5. 1, et SPSS. Résultats : Un an avant d’être subventionné, le taux de césarienne était de 17, 43% (64/370 accouchements), versus 17,0% (45/266 accouchements) en six mois d’application de sa subvention. Cette subvention avait un lien statistique avec les indications opératoires, le type de césarienne et le pronostic maternel et fœtal. Le ratio de mortalité maternelle était de 7% dans le groupe d’étude versus 8% dans le groupe témoin et celui fœtal de 36% versus 38%. Conclusion : La subvention de la césarienne a permis d’améliorer l’accès à la césarienne, la qualité des soins et le pronostic maternel et néonatal.
Objective: The objective of this study was to evaluate the impact the subsidy granted by state on the access of the caesarean section and on the maternal and neonatal prognosis in the regional hospital of Kankan. Methodology: It’s about an analytical observational study of the group of caesarean women during a six-months period in 2013, the decision to susidize the caesarean being applied, compared to a group of caesarean performed on year before the onset in 2010, taken as a witness. The varying studied was the caesarean rate, the origin, admission way, the waiting period for treatments and the results on the mothers and children prognosis. The analysis permitted to compare the variables through a test of X2 of Pearson or Ficher and the differencies noticed were significant. If p < 5% Epi software info 3.5.1 and SPSS. Results: The rate of caesarean was at a year before being subsidized at 17.43%(64/370 birth) versus (vs) 17.0 (45/266 birth) during 6 months of the application of its subsidy. The subsidy had a statistic link with the caesarean indications, the type of caesarean and maternal and fetal prognosis. The rate of ratio in the maternal at 7% versus 8% and neonatal ratio at mutually at 36% versus 38%. Conclusion: The subsidy of free of charge caesareans permitted to improve the access in caesarean care, the quality of treatments and the maternal and neonatal forcast.
CESARIENNES PROPHYLACTIQUE ET D’URGENCE : ETUDE COMPARATIVE À PROPOS DE 718 OBSERVATIONS

I. S. Balde; C.R.Adjoby; O.Balde; F.B.Diallo; I.Sylla; M.N.Mamy; O.Sow; A.B.Barry;

Objectifs : Comparer la fréquence, les caractéristiques socio démographiques, les indications, le pronostic materno-foetal et la classification de Robson des césariennes prophylactique et d’urgence. Méthode : Il s’agit d’une étude comparative portant sur les césariennes prophylactique et d’urgence à la maternité de l’Hopital National Ignace Deen. Elle est prospective, descriptive et analytique d’une durée de 12 mois (1er Juillet 2016 au 30 juin 2017). Résultats : Les césariennes prophylactiques avaient représenté 12,51% des césariennes et 3,96% des accouchements dans le service. La césarienne prophylactique avait concerné des gestantes âgées de 20 à 29 ans, de niveau d’instruction supérieur (51,54%), mariées (92,76%) salariées (56,83%) et dont la visite prénatale était assurée par un obostétricien (73,54%). Tandis que la césarienne d’urgence intéressait des parturientes âgées de 20 à 34 ans en majorité, non scolarisées (36,49%), transférées (80,22%) et nullipares (58,5%). Les indications opératoires étaient principalement l’utérus cicatriciel (32,32%) et les pathologies maternelles (18,11%) en prophylaxie, les hémorragies du dernier trimestre (25,90%) et la souffrance fœtale aigue (20 ,33%). Les groupes 6 et 5 de la classification de Robson étaient les plus représentés avec une morbidité de 2, 23% et une létalité maternelle nulle en prophylaxie versus les groupes 5 et 6 avec une morbidité de 10,03% et une létalité maternelle de 1,67% en urgence. Conclusion : L’amélioration de ce pronostic passerait par une augmentation de la fréquence des césariennes prophylactiques.
Objectives: To compare the frequency, socio-demographic characteristics, indications, fetal maternal prognosis and Robson classification of prophylactic and emergency caesarean sections. Methods: This was a comparative study of prophylactic and emergency caesarean sections in the maternity of Ignace Deen national hospital. It was descriptive and analytical for 12 months (July 1, 2016 to June 30, 2017). Results: Prophylactic caesarean sections accounted for 12, 51% of caesarean sections and 3.96% of deliveries in the service. Prophylactic caesarean section involved gestants aged 20 to 29 years, higher education level (51.54%), married (92.76%) employee (56.83%) prenatal visit was provided by the obstetrician (73.54%). While the emergency caesarean section was of interest to parturients aged 20 to 34 years, mostly non-schooled (36.49%), evacuated (80.22%) and nulliparous (58.5%). Surgical indications dominated by scarring uterus (32.32%) and maternal pathologies (18.11%) prophylaxis; bleeding in the last quarter (25.90%) and SFA (20, 33%) in an emergency. Groups 6 and 5 of the Robson classification were the most represented with a morbidity of 2, 23% and a maternal lethality of zero in prophylaxis versus those 5 and 6 with a morbidity of 10.03% and a maternal lethality of 1.67% in emergency. Conclusion: Improving this prognosis would result in an increase in the incidence of prophylactic caesarean sections.
EVOLUTION DE LA MORTALITE MATERNELLE DANS UN HÔPITAL REGIONAL DE 2ème REFERENCE AU MALI SUR 5 ANS ET DEMI

M.Diassana1; B.Macalou; S.Dembele; A.Sidibe; A.Hamidou; D.Diarra; A.Bocoum; S.Fane; I.Teguete; Y.Traore

Introduction : La mortalité maternelle est « le décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque, déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivé, mais ni accidentelle, ni fortuite » [1-2]. Le but de cette étude était d’étudier la mortalité maternelle dans le service de gynécologie et d’obstétrique à l’Hôpital Fousseyni Daou de Kayes sur une période de 5 ans et demi. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive, transversale, couvrant une période de 5 ans et demi ; allant du 01 août 2014 au 31 décembre 2017 et prospective sur deux ans, allant du 01 Janvier 2018 au 31 Décembre 2019, portant sur toutes les femmes admises et décédées en période gravido-puerpérale dans le service de gynécologie obstétrique de l’Hôpital Fousseyni Daou de Kayes. La saisie des données a été effectuée sur le logiciel Microsoft Office World 2010. Le traitement et l’analyse des données statistiques ont été effectués grâce au logiciel SPSS 20.0. La confidentialité et l’anonymat ont été respectés. Résultats : Nous avons enregistré 198 cas de décès maternels. La tranche d’âge 20-35 ans (58,6 %) et les grandes multipares (24,4 %) étaient les plus touchées. Les principaux facteurs de risques retrouvés sont : certaines pratiques néfastes, absence de consultation prénatale (63,6 %) et défaillance de la coordination du transfert des patientes. Les principales causes retrouvées sont : L’éclampsie (23,23%), l’anémie (16,16%), l’hématome rétro placentaire (15,15%), l’hémorragie contemporaine de la délivrance (9,1%), l’hémorragie de la délivrance (4,45%), la septicémie (10,10%). Ainsi Les causes obstétricales directes ont représenté 72,22% des causes du décès. Les décès ont eu lieu en ante-partum 4,5% (9 cas), en per-partum 34,84% (69 cas), dans le post-partum à 60,6% (120 cas). Dans notre étude 31,3% des patientes ont séjourné plus de 24h dans le service avant le décès et 40,4% des nouveau-nés des patientes décédées étaient vivants. Conclusion : Dans notre contexte, la mortalité maternelle reste malgré tous les efforts, une grande tragédie humaine qui affecte tant au niveau individuel, familial que social. Nos principales causes sont celles retrouvées par la plupart des études africaines à savoir l’éclampsie, l’hématome retro-placentaire, les hémorragies du post partum, l’anémie et la septicémie. La mortalité maternelle loin d’être une fatalité, pourrait être réduite considérablement avec des approches telles que les Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgences (SONU) efficaces et les audits de décès maternels. Il s’agit donc d’un défi à relever.
Introduction: Maternal mortality is « the death of a woman occurring during pregnancy or within 42 days of its terminaison, regardless of the duration or location, from any cause, determined or aggravated by the pregnancy or the care it motivated, but neither accidental nor fortuitous » [1-2]. The aim of this study was to study maternal mortality in the gynecology and obstetrics department at Fousseyni Daou hospital in Kayes over a period of 5 and a half years. Materials and methods: it was a descriptive, cross-sectional study covering a period of five and a half years ; ranging from august 1, 2014 to decembre 31, 2017 and prospective over two years, ranging from january 1, 2018 to decembre 31, 2019. Concerning all the women admitted and deceased during the pregnancy-puerperal period in the gynecology and obstetrics department of the Fousseyni Daou hospital in Kayes. Data entry was performed using Microsoft office world 2010 softwarethe processing and analysis of statistical data was carried out using the SPSS 20.0 software. Confidentiality and anonymity have been respected. Results: we recorded 198 cases of maternal deaths. The 20-35 age group (58,6%) and large multiparas (24,4%) were the most affected. The main risk factors found are: certain harmful practices, absence of antenatal consultation (63,6%) and the failure of the referral/assessment systèm. The main causes found are: eclampsia (23,23%), anemia (16,16%), retroplacental
PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE ET PRONOSTIC FONCTIONNEL DU PROLAPSUS URO-GENITAL DE LA FEMME JEUNE

A. Bocoum, S. Fané, S. O. Traoré, A. Traoré, I. Kanté, A. Kouma, S. Sanogo, M. Sima, A. Sissoko, I. Tegueté, A. Coulibaly, Y. Traoré, N. Mounkoro

Objectif : Etudier le pronostic fonctionnel post-opératoire du prolapsus urogénital chez la femme de moins 45 ans. Patientes et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive du 1er janvier 2013 au 31 mars 2019 dans le département de gynécologie obstétrique du CHU Gabriel Touré. Etaient inclues toutes les patientes moins de 45 ans qui ont bénéficié d’une cure de prolapsus urogénital. Le test de Khi2de Pearson et le test exact de Fischer ont été utilisés pour comparer les données. La différence était statistiquement significative lorsque p<0,05. Résultats : Sur 1320 interventions gynécologiques, 104 étaient pour prolapsus génital (7,90%) parmi lesquels 53 (50,96 %) concernaient les femmes jeunes. Seulement 34 dossiers étaient exploitables. Le principal motif de consultation était la sensation d’une boule vaginale (98,54%), le prolapsus était du 3ème degré dans 81,10 % des cas, du 2ème degré dans 18,90% des cas. La triple opération périnéale (TOP) avec hystérectomie a été réalisée dans 47,05% des cas, et sans hystérectomie dans 52,95% des cas. La chirurgie par voie vaginale a été utilisée dans 96,90% des cas. Il s’agissait d’une intervention conservatrice dans 51,12% cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 3,2 jours. Nous avons noté une disparition des troubles sexuels préexistant dans 87,90% des cas. Les troubles urinaires ont régressé dans 94,40% des cas. Le taux de récidive était de 15,15% en 6 ans. Conclusion : le prolapsus urogénital chez la femme jeune est fréquent. Le pronostic fonctionnel post-opératoire est le plus souvent bon.
Objective: To study the postoperative functional prognosis of urogenital prolapse in women under 45 years old. Patients and methods: This is a descriptive retrospective study from January 1, 2013 to March 31, 2019 in the obstetrical gynecology department of the CHU Gabriel Touré. Included were all patients under 45 who received treatment for urogenital prolapse. Pearson's Chi-square test and Fischer's exact test were used to compare the data. The difference was statistically significant when p <0.05. Results: Of 1320 gynecological procedures, 104 were for genital prolapse (7.90%), of which 53 (50.96%) concerned young women. Only 34 files were usable. The main reason for consultation was the sensation of a vaginal lump (98.54%), the prolapse was 3rd degree in 81.10% of cases, 2nd degree in 18.90% of cases. The triple perineal operation (TOP) with hysterectomy was performed in 47.05% of cases, and without hysterectomy in 52.95% of cases. Vaginal surgery was used in 96.90% of cases. This was a conservative intervention in 51.12% of cases. The average length of hospital stay was 3.2 days. We noted a disappearance of the pre-existing sexual disorders in 87.90% of cases. Urinary disorders regressed in 94.40% of cases. The recurrence rate was 15.15% in 6 years. Conclusion: urogenital prolapse in young women is frequent. The postoperative functional prognosis is most often good
LA CHIRURGIE DES MYOMES SUR GROSSESSE EN MILIEU AFRICAIN

A. Traoré, M. B. Coulibaly, S. O. Traoré, M. Sima, C. Sylla, A. Kouma, I. Kanté, F. Kané, A. Sidibé, K. Timbiné, Y. Traoré

Objectif : le but était d’évaluer les résultats de la myomectomie sur grossesse. Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive transversale analytique avec une collecte rétrospective des données de 2012 à 2019 dans le service de gynécologie de l’hôpital du Mali. Résultats : Au total 682 patientes ont été suivi en consultation prénatale. 76 gestantes avaient des fibromes sur grossesse (11,1%). Nous avons réalisé 17 cas de myomectomie sur grossesse (22,3%). L’âge moyen des patientes était de 33 ans, majoritairement des primigestes 88,2% (15/17). Les antécédents d’avortement ont été retrouvés chez deux patientes qui avaient fait respectivement 1 et 2 avortements. La découverte du fibrome a été faite avant la grossesse dans 52,9% (n= 9) et pendant la grossesse dans 47% (n= 8) des cas. Les patientes ont toutes été opérées pour des douleurs réfractaires au traitement médical. La myomectomie a été réalisée au 1er trimestre de la grossesse à 15 semaines d’aménorrhées dans 1 cas, au 2eme trimestre dans 94,1% des cas (n=19). Le poids moyen des fibromes était de 700g de localisation sous séreux corporéale (Classification FIGO 5 et 6). Nous avons trouvé 7 cas de nécrobiose aseptique et 1 cas de nécrobiose septique. L’évolution de la grossesse après l’intervention chirurgicale a été un cas d’avortement, une mort fœtale à 29 semaines d’aménorrhées chez une patiente dans un contexte de pré éclampsie et 15 cas de grossesse à terme. Le mode d’accouchement a été la césarienne chez toutes les patientes, les différentes présentations de fœtus étaient le sommet 46,6% (7/15), le siège 26,6% (4/15), oblique 20% (3/15) et la présentation du front 6,6% (1/15). Le poids moyen des nouveaux nés était de 3100g. Nous n’avons pas enregistré d’hémorragie du post partum. Les suites opératoires ont été simples avec une durée d’hospitalisation de 5 jours en moyenne. Un an après la césarienne deux patientes ont bénéficié d’une polymyomectomie et 3 patientes ont porté une autre grossesse à terme et ont accouché par césarienne d’un nouveau-né vivant bien portant. Conclusion : La réalisation d’une myomectomie sur grossesse peut être une stratégie thérapeutique pouvant améliorer le pronostic de la grossesse.
Objective: The aim was to assess the outcome of myomectomy on pregnancy. Materials and Methods: This was an analytical cross-sectional descriptive study with a retrospective collection of data from 2012 to 2019 in the gynecology department of the Hospital of Mali. Results: A total of 682 patients were followed in antenatal care. 76 pregnant women had fibroids on pregnancy (11.1%). We performed 17 cases of myomectomy on pregnancy (22.3%). The average age of patients was 33 years, mostly primigestes 88.2% (15/17). The history of abortion was found in two patients who had 1 and 2 abortions respectively. The discovery of fibroid was made before pregnancy in 52.9% (n= 9) and during pregnancy in 47% (n= 8) of cases. The patients were all operated on for refractory pains in medical treatment. Myomectomy was performed in the first trimester of pregnancy at 15 weeks of amenorrhea in 1 case, in the 2nd trimester in 94.1% of cases (n=19). The average weight of fibroids was 700g of location under corporal serous (FIGO 5, 6). We found 7 cases of aseptic necrobiosis and 1 case of septic necrobiosis. The progression of pregnancy after surgery was a case of abortion, a case of fetal death at 29 weeks of amenorrhea in a patient in a pre-eclampsia setting and 15 cases of full-term pregnancy. The mode of delivery was caesarean section. The various presentations of the fetus were the peak 46.6% (7/15), the seat 26.6% (4/15), oblique 20% (3/15) and the presentation of the front 6.6% (1/15). The average weight of newborns was 3100g. We did not record postpartum hemorrhage. The surgical suites were simple with an average hospital stay of 5 days. One year after cesarean section two patients received polymyomectomy and 3 patients carried another pregnancy to term and delivered by caesarean section to a healthy living newborn. . Conclusion: Performing a myomectomy on pregnancy may be a therapeutic strategy that can improve the prognosis of pregnancy.
UTILISATION DU DISPOSITIF INTRA-UTERIN DANS LE POST-PARTUM IMMEDIAT

S. Dembele, M. Diassana, B. Macalou, A. Sidibe, A. Hamidou, B. Koita, S. O. Traore, M. Traore, M. Sima, A. Bocoum, C. Sylla, S. Traore

Introduction :La croissance de la population actuelle et les problèmes qui lui sont liés sont considérés comme un frein au développement socio-économique des pays en voie de développement. L'OMS estime que 25% des décès néonataux à travers le monde pourraient être prévenus par l'espacement des naissances. Le but était d'étudier l'utilisation du dispositif intrautérin dans le post-partum (DIUPP) immédiat dans le service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Fousseyni Daou de Kayes. Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude prospective transversale et descriptive dans le service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Fousseyni Daou de Kayes du 1er Février 2018 au 31 Janvier 2019. Étaient inclues dans cette étude toutes les parturientes désirant la méthode et répondant aux critères d'éligibilité de l'OMS. Étaient exclues de cette étude toutes les parturientes ne répondant pas aux critères d'éligibilité et celles répondant aux critères d'éligibilité mais ne désirant pas la méthode. Résultats : La fréquence de l'insertion du DIUPP a été de 6,81%. La tranche d'âge 20-24 ans était la plus représentée avec une fréquence de 45%. Les parturientes mariées étaient les plus retrouvées avec une fréquence de 87,2%. Les grandes multipares avaient représenté 41,1% des parturientes. Les sages-femmes avaient réalisé 57,7% des insertions. Soixante virgule neuf pourcent des insertions avaient été effectuées dans le post partum immédiat. Quatorze virgule cinq pourcent des parturientes avaient présenté des effets secondaires. Dix virgule trois pourcent des parturientes dont l'insertion avaient été effectuées par les sages-femmes avaient présenté des complications. Conclusion : Le DIUPP est une méthode de planification familiale hautement efficace à longue durée d'action, réversible, rentable et facilement accessible.
Introduction: The growth of the current population and the problems associated with it are considered as an obstacle to the socio-economic development of developing countries. WHO estimates that 25% of neonatal deaths could be prevented by spacing births. The aim was to stydy the use of the intrauterine device in the immediate postpartum period in the Obstetric Gynecology department of the Fousseyni Daou Hospital in Kayes. Materials and Methods: This was a prospective cross-sectional and descriptive study in the obstetric gynecology department of the Fousseyni Daou Hospital in Kayes from February 1, 2018 to January 1, 2019. All parturients wishing to use the method and meeting the criteria were included in this study. WHO eligibility. All parturients who did not meet the eligibility criteria and those who met the eligibility criteria but did not want the method were excluded from this study. Results: The frequency of PPIUD insertion was 6.81%. The 20-24 age group was the most represented with a frequency of 45%. Married parturients were the most common with a frequency of 87.2%. Large multipares represented 41.1% of parturients. Midwives had performed 57.7% of insertions. Sixty point nine percent of the insertions were performed in the immediate postpartum period. Fourteen point five percent of parturients had experienced side effets.Ten point three percent of parturients whose insertion was performed by midwives presented with complications. Conclusion: The PPIUD is a highly effective long- lasting, cost-effective, and easily accessible family planning method
FAITS ET ARGUMENTS
PSEUDOCYESIS (GROSSESSE NERVEUSE) A PROPOS DE 26 CAS

H.G. Ndinga, M. Ekoungoulou, G. Owen, H.C. Ndinga Moke, G.R. Oyere

Depuis quelques années au Congo concevoir et donner naissance à un enfant vivant est devenu pour la femme la condition d’être respectée, d’être aimée et de préserver son mariage. Parmi les conséquences de ce phénomène il y a ce que nous avons qualifié de ‘Situation de non-grossesse’. Nous rapportons ici des observations faites à la maternité de l’hôpital de Talangaï pour susciter un débat en vue de trouver une réponse adaptée à ce phénomène. Du 01 janvier 2018 au 31 juillet 2019, sur 2396 consultations, il y a eu 27 cas de pseudocyesis en situation de non grossesse, toutes des congolaises. 73 % avaient eu un échec après traitement pour infertilité et 58 % n’avaient pas d’enfant avec le conjoint actuel. Le diagnostic de la supposée grossesse et le suivi prénatal ont été assurés dans tous les cas par des sages femmes. 4 femmes se sont présentées à la maternité pour travail fictif d’accouchement. Seulement dans 9 cas sur 26, le diagnostic de la non grossesse a été d’emblée accepté par les femmes.
In recent years in Congo conceiving and giving birth to a living child has become a condition for women to be respected, to be loved and to keep their marriage. Among the consequences of this phenomenon is what we have called 'non-pregnancy situation'. Here we report observations made at the maternity of the Talangai Hospital to stimulate a debate to find a repose adapted to this phenomenon. From January 01, 2018 to July 31, 2019, out of 2,396 consultations, there were 27 cases of Pseudocyesis in non-pregnancy situation. They were Congolese women of any level of education. 73% had failed after infertility treatment and 58% had no children with actual husband. Diagnosis of the alleged pregnancy and prenatal follow-up were provided in all cases by midwives. 4 women showed up at the maternity for fictitious birthing work. Only in 9 out of 26 cases, the diagnosis of non-pregnancy was immediately accepted by women.
LETTRE À LA RÉDACTION
EPIDÉMIOLOGIE ET PRONOSTIC DE L’ANÉMIE ASSOCIÉE À LA GROSSESSE : ÉTUDE PROSPECTIVE À PROPOS DE 114 CAS

M.M.Niang;S.Mohtadi; C.T.Cisse

Objectifs : faire une analyse situationnelle concernant l’association anémie et grossesse pour mettre à jour son épidémiologie, préciser et apprécier les résultats de sa prise en charge dans un hôpital à Dakar. Patientes et méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive et analytique de type cas-témoins menée sur une période de 12 mois. Les cas étaient constitués par les femmes enceintes anémiées et les témoins étaient représentés par les gestantes non anémiées suivies dans le Service pendant la même période. L’exploitation statistique des données a été effectuée par le biais du logiciel Sphinx Plus2 Edition Lexica version 5.1.0.2. Les tests statistiques utilisés ont été le Fischer et le Khi-deux. Résultats : Parmi les 274 gestantes prises en charge durant la période d’étude, 123 étaient anémiées, soit une prévalence de 44,9 %. Le profil épidémiologique est celui d’une femme âgée en moyenne de 28 ans, pauci-geste (40,4 %), nullipare (39,5 %), ayant un niveau socio-économique moyen (58,8 %) et un régime alimentaire souvent incomplet composé d’un à deux repas par jour (48,2 %). Dans la moitié des cas, le diagnostic de l’anémie a été établi relativement tôt au cours du premier trimestre de la grossesse. Le profil biologique est celui d’une anémie majoritairement normochrome normocytaire (59,6 %) et modérée (70,2 %). Au cours de la surveillance biologique, une normalisation du taux d’hémoglobine a été notée chez 51,8% des gestantes : après 8 semaines de traitement pour 1 gestante sur 10, après 14 à 18 semaines pour 6 gestantes sur 10 et après 26 semaines pour 3 sur 10. Par contre, le taux d’hémoglobine est resté inchangé ou a baissé chez 48,2% des gestantes. Le pronostic maternel a été globalement favorable ; il en est de même pour le pronostic périnatal malgré l’existence de 10, 5% de nouveau-nés ayant présenté une hypotrophie. Conclusion : L’anémie au cours de la grossesse est une pathologie très fréquente dans notre pratique. Son dépistage précoce et la systématisation de sa prévention contribuent à l’amélioration de son pronostic. Pour être plus efficace, cette approche devrait être étendue à la période pré-conceptionnelle et à toutes les femmes en âge de reproduction.
Objectives: To carry out a situational analysis concerning the association of anemia and pregnancy, to update its epidemiology, specify and assess the results of its treatment in a hospital in Dakar. Patients and methods: This was a prospective, descriptive and analytical case-control study conducted over a period of 12 months. The cases were constituted by anemic pregnant women and the « control » were represented by non-anemic pregnant women followed in the Service during the same period. Statistical analysis of the data was performed using Sphinx Plus2 Edition Lexica software version 5.1.0.2. The statistical tests used were the Fischer and the Chi-square. Results: Among the 274 pregnant women treated during the study period, 123 were anemic, representing a prevalence of 44.9%. The epidemiological profile is that of a woman with an average age of 28, paucigest (40.4%), nulliparous (39.5%), with a moderate socio-economic level (58.8%) and a diet often incomplete consisting of one to two meals per day (48.2%). In half of the cases, the diagnosis of anemia was made relatively early in the first trimester of pregnancy. The biological profile is predominantly an normochromic, normocytic (59.6%) and moderate (70.2%) anemia. During biological monitoring, a normalization of the hemoglobin level was noted in 51.8% of pregnant women: after 8 weeks of treatment for 1 in 10 pregnant women, after 14 to 18 weeks for 6 out of 10 pregnant women and after 26 weeks for 3 out of 10. On the other hand, the hemoglobin level remained unchanged or fell in 48.2% of pregnant women. The maternal prognosis was generally favorable; it was the same for the perinatal prognosis despite the existence of 10.5% of newborns who presented an hypotrophy. Conclusion: Anemia during pregnancy is a very common pathology in our practice. Its early detection and systematic prevention help improve its prognosis. To be more effective, this approach should be extended to the preconception period and to all women of reproductive age.
TRIBUNE DES RÉSIDENTS
LES HYSTERECTOMIES DANS UN HÔPITAL REGIONAL DE 2ÈME REFERENCE AU MALI

M. Diassana, B. Macalou, S. Dembele, M. Diakite

Introduction : L’hystérectomie, exérèse de tout ou une partie de l’utérus, est une intervention qui consiste à enlever le corps de l’utérus (hystérectomie subtotale), ou le corps et le col de l’utérus (hystérectomie totale). Le but de cette étude était d’étudier les aspects épidémio-cliniques de l’hystérectomie dans le service de gynécologie et d’obstétrique à l’hôpital régional Fousseyni. DAOU de Kayes. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive, prospective, transversale, s’étendant du 1er février 2018 au 31 janvier 2019 ; portant sur toutes les patientes qui ont bénéficié une hystérectomie obstétricale ou gynécologique. Les Contraintes et limites de ce travail étaient l’insuffisance de renseignements sur les évacuations reçues dans le service. La saisie des données a été faite sur Microsoft Word 10 et analysées sur Microsoft Excel 10, logiciel IBM SPSS 20. Résultats : Durant notre période d’étude nous avons enregistré 37 cas d’hystérectomies sur 596 interventions chirurgicales soit une fréquence de 6,20%. Durant cette période il y’a eu 6 hystérectomies obstétricales sur 3820 accouchements soit une fréquence de 0,18%. La tranche d’âge 31-40 ans était la plus représentée avec 32,4% (12 cas), l’âge moyen était de 41,5 ans et les âges extrêmes étaient de 20 et 63 ans. Les grandes multipares étaient majoritaires 45,8% (17cas) et les nullipares les moins représentées 8,1% (3 cas). Deux patientes (5,4%) n’avaient aucun enfant vivant. Les raisons de l’hystérectomie étaient le fibrome utérin 27% (10 cas) suivies du prolapsus utérin 3ème degré 24,30% (9 cas). Sur le plan psychologique 35,50% (13) de nos patientes étaient satisfaites, 29,70% (11) désiraient une grossesse après l’hystérectomie ; 16,21% (6) des opérées n’étaient pas satisfaites de leur vécu sexuel. Deux patientes (5,4%) sont décédées des suites de troubles de la coagulation par hématome retro placentaire. Conclusion : L’hystérectomie est plus fréquente dans notre service, 6,20% des Interventions chirurgicales. Elle est le plus souvent indiquée pour sauver la vie de la patiente ou résoudre une pathologie dont la solution est chirurgicale. L’hystérectomie surtout d’urgence est assez fréquente dans notre pays où les centres spécialisés sont d’accès difficile. A notre avis le système de référence/évacuation dans la région de Kayes mérite d’être amélioré
Introduction: Hysterectomy, removal of all or part of the uterus, is a procedure that involves removing the body of the uterus (subtotal hysterectomy), or the body and cervix (total hysterectomy). The purpose of this study was to investigate the epidemiological and clinical aspects of hysterectomy in the gynecology and obstetrics department of the Fousseyni Daou regional hospital in Kayes. Materials and methods: It was a descriptive, prospective, cross-sectional, study, extending from February 1, to January 31, 2019; covering all patients who underwent obstetric or gynecological hysterectomy. The constraints and limitations of this work were insufficient information on evacuations received in the service. Data entry was done on Microsoft word 10 and analyzed on Microsoft Excel 10, IBM SPSS 20 software. Results: During our study period we recorded 37 cases of hysterectomies out of 596 surgical procedures, is a frequency of 6,20%. During this period there were 6 obstetric hysterectomies out of 3820 deliveries, is a frequency of 0,18%. The 31-40 age group was the most represented with 32,40% (12 cas), the mean age was 41,50 years and the extremes were 20 and 63 years. Large multiparas were in the majority 45,5% (17 cases) and nulliparous the least represented 8,1% (3 cases). Two patients (5,4%) had no living children. The reasons for the hysterectomy were uterine fibroma 27 % (10 cases) followed by 3rd degree uterine prolapse 24,30% (9 cases). Psychologically 35,50% (13) of our patients were satisfied, 29,70% (11) wanted pregnancy after hysterectomy; 16,21% (6) of those operated on were not satisfied with their sexual experience. Two patients (5,4%) died from bleeding disorders due to hematoma retro-placental. Conclusion: hysterectomy is frequent in our department, 6,20% of surgical interventions. It is most often indicated to save the life of the patient or to resolve a pathology for which the solution is surgical. Especially emergency hysterectomy is quite common in our country where specialized centers are available difficult. To our referral/evacuation system in the Kayes region deserves to be improved.
EDITORIAL
UNE NOUVELLE ANNÉE

Monia Ferchiou Cherif

En 2020, le JGOMF n’a pas dérogé à sa vocation centrale : la diffusion des savoirs et des connaissances ; elle a été fortement orientée sur les recommandations et sur les procédés ettechniques de prise en charge des patients et patientes dans l’environnement de la pandémie du COVID19. Ceci tout en étant garant de la validité scientifique du contenu des articles et en veillant au bon déroulement du processus d’expertise. Je remercie notre indéfectible équipe de la rédaction, nos fidèles et infatigables reviewers, ainsi que tous les auteurs pour leur collaboration. Continuer d’offrir également une plateforme de publication aux auteurs hors des normes éditoriales classiques et courantes ainsi qu’aux jeunes auteurs pour une visibilité de leurs travaux de recherche, reste la philosophie de notre ligne éditoriale. Dans le contexte sanitaire difficile du COVID 19, qui occupe la première place de l’actualité scientifique mondiale, la continuité des soins des pathologies lourdes et urgentes est une préoccupation majeure de la communauté médicale. Ce numéro est consacré aux difficultés auxquelles sont confrontés les personnels de santé dans la prise en charge des femmes enceintes sur le continent africain. D’après l’analyse des auteurs, les obstacles sont structurels, systémiques et culturels malgré une sensible amélioration des politiques de santé pour la réduction de la mortalité maternelle et l’effort consenti à appliquer les recommandations de l’OMS. Des réponses sont proposées, souvent simples, adaptées à la région, loin des avancées scientifiques de pointe et de leurs financements inatteignables aujourd’hui dans ces régions. Ces articles nous plongent dans une réalité dure, pleine de paradoxes et de drames humains, dans une submersion de la mission des soins avec ou sans coronavirus. Bonne lecture.
In 2020, the JGOMF has not left its central purpose: the spreading of knowledge. It was strongly oriented towards recommendations and technical processes surrounding the care for COVID19 patients; all the while vouching for the scientific validity of all published content and the quality of the expertise process. I thank our unwavering redaction team, and our faithful, tireless reviewers, as well as all the authors for their collaboration. Continuing to offer a publishing platform to authors working outside of conventional editorial norms as well as younger authors seeking visibility for their research remains a principle of our editorial strategy. In the context of the COVID19 pandemic that maintains a forefront position in the trending scientific and medical topics, the continuity of care for urgent or critical pathologies is a major concern in the medical community. This issue is dedicated to the difficulties that medical personnel face while caring for pregnant patients on the African continent. According to the analysis of our authors, the obstacles are of a structural, systemic and cultural nature, despite a certain improvement of the health policies for the reduction of maternal mortality rates as well as the effort to enforce the WHO recommendations. Solutions are envisioned, mostly simple and locally adapted, a far cry from the scientific advances that seem financially unrealistic in the region. Those articles delve into a harsh reality, full of paradoxes and human tragedy, in immersion within the duty to heal with or without the looming coronavirus. Wishing you a pleasant reading.
ARTICLES ORIGINAUX
PERTINENCE DE L’ÂGE OSSEUX ECHOGRAPHIQUE POUR L’ESTIMATION DE L’ÂGE GESTATIONNEL

S. Jouou, N. M. Bouyahia, M. Ferchiou Cherif

Introduction : Le problème de datation tardive des grossesses est toujours d’actualité. Les points d’ossification apparaissent chez le fœtus au troisième trimestre de la grossesse. Leur présence et taille évoluent avec le terme. L’objectif de ce travail était de chercher la concordance entre l’âge osseux fœtal estimé à partir des points d’ossification et l’âge gestationnel réel confirmé par une échographie T1 ou celle d’une grossesse issue d’aide médicale à la procréation (AMP). Méthode : Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive, transversale mono centrique qui s’est déroulée au service de gynécologie obstétrique et de médecine de la reproduction de l’hôpital Aziza Othmana. Notre travail a inclus 51 patientes enceintes à un terme supérieur à 28 semaines d’aménorrhée dont le terme a été validé. Résultats : Le nombre et la taille des points d’ossification augmentaient avec l’âge gestationnel avec une meilleure corrélation pour le point fémoral inferieur r=0,612. Les points fémoraux avaient la plus faible dispersion r2=0,58. Nous avons trouvé que le point d’ossification fémoral avait une forte corrélation pour l’estimation de l’âge gestationnel entre 28 et 32 SA, entre 32SA et 32SA+6J et entre 36 et 38 SA Pour le point d’ossification tibial, il avait une bonne corrélation pour estimer l’âge gestationnel entre 33 et 35 SA+6j. Enfin, le point huméral offrait une bonne corrélation pour l’estimation de l’âge gestationnel entre 32 SA et 32 SA+6j En combinant ces 3 âges osseux, nous avons trouvé une forte corrélation entre l’âge osseux calculé et l’âge gestationnel (r=0,810 et p<0,001). Par contre, l’âge gestationnel n’était pas corrélé à l’âge échographique (p=0,067) ni à l’âge osseux combiné à l’âge échographique (p=0,145). Le sexe fœtal et l’âge maternel ne semblaient pas influencer la maturation osseuse fœtale. Conclusion : L’échographie est un outil performant pour l’estimation de l’âge osseux qui semble être corrélé à l’âge gestationnel. Cependant, il faudra avoir un échantillon plus important et des études multicentriques pour pouvoir établir un référentiel adapté à notre population.
Background: The problem of late dating of pregnancies is still relevant. The ossification points appear in the fetus in the third trimester of pregnancy. Their presence and size change with the term. The aim of this study was to seek the concordance between the fetal age determination by skeleton estimated from the points of ossification and the actual gestational age confirmed by a T1 ultrasound or that of a medically assisted procreation (MAP) pregnancy. Methods: This was a prospective, descriptive, cross-sectional mono-center study that took place in the obstetric gynecology and reproductive medicine department of the Aziza Othmana Hospital. Our work included 51 pregnant patients between 30 and 38 weeks whose term was validated by T1 ultrasound or as part of AMP pregnancy. Results: The number and size of bone points increased with gestational age with a better correlation for the femoral point (r = 0.612). The femoral points had the lowest dispersion (r2 = 0.58). The femoral point had a strong correlation in estimating gestational age between 28 and 32 weeks, between 32 and 32 weeks + 6 days and between 36 and 38 weeks. For the tibial point, it had a good correlation between 33 and 35 WA + 6 days. Finally, the humeral point offered a good correlation between 32 WA and 32 WA + 6 days By combining these 3 bone ages, we found a strong correlation between calculated bone age and gestational age (r = 0.810 and p <0.001) In contrast, gestational age was not correlated with ultrasound age (p = 0.067) or bone age combined with ultrasound age (p = 0.145). Fetal sex and maternal age did not appear to influence fetal bone maturation. Conclusion: Ultrasound is a powerful tool for estimating bone age, which appears to be correlated with gestational age. However, it will be necessary to have a larger sample and multicenter studies to be able to establish a benchmark adapted to our population.
ACCESSIBILITE A L’INTERVENTION CESARIENNE : EVALUATION DE L’IMPACT SUR LA MORBIDITE ET LA MORTALITE MATERNELLE ET FŒTALE

M. K. Camara; A. Camara; D. W. A. Leno

Objectifs : Évaluer l’impact de la subvention accordée par l’État sur l’accessibilité de la césarienne et sur le pronostic maternel et fœtal à l’hôpital régional de Kankan. Méthodologie : Il s’agit d’une étude analytique d’observation du groupe de parturientes césarisées durant une période de 6 mois en 2013, la décision de la subvention de la césarienne étant appliquée, comparé à un groupe de césariennes réalisées un an avant l’application de la subvention en 2010, pris comme témoin. Les variables étudiées étaient le taux de césariennes, la domiciliation des parturientes, le mode d’admission, le délai d’attente de prise en charge, les indications et le pronostic maternel et néonatal. L’analyse a permis de comparer les variables par le test de X2 de Pearson ou de Ficher et les différences observées étaient significatives si p≤ 5% à l’aide des logiciels Epi info 3 .5. 1, et SPSS. Résultats : Un an avant d’être subventionné, le taux de césarienne était de 17, 43% (64/370 accouchements), versus 17,0% (45/266 accouchements) en six mois d’application de sa subvention. Cette subvention avait un lien statistique avec les indications opératoires, le type de césarienne et le pronostic maternel et fœtal. Le ratio de mortalité maternelle était de 7% dans le groupe d’étude versus 8% dans le groupe témoin et celui fœtal de 36% versus 38%. Conclusion : La subvention de la césarienne a permis d’améliorer l’accès à la césarienne, la qualité des soins et le pronostic maternel et néonatal.
Objective: The objective of this study was to evaluate the impact the subsidy granted by state on the access of the caesarean section and on the maternal and neonatal prognosis in the regional hospital of Kankan. Methodology: It’s about an analytical observational study of the group of caesarean women during a six-months period in 2013, the decision to susidize the caesarean being applied, compared to a group of caesarean performed on year before the onset in 2010, taken as a witness. The varying studied was the caesarean rate, the origin, admission way, the waiting period for treatments and the results on the mothers and children prognosis. The analysis permitted to compare the variables through a test of X2 of Pearson or Ficher and the differencies noticed were significant. If p < 5% Epi software info 3.5.1 and SPSS. Results: The rate of caesarean was at a year before being subsidized at 17.43%(64/370 birth) versus (vs) 17.0 (45/266 birth) during 6 months of the application of its subsidy. The subsidy had a statistic link with the caesarean indications, the type of caesarean and maternal and fetal prognosis. The rate of ratio in the maternal at 7% versus 8% and neonatal ratio at mutually at 36% versus 38%. Conclusion: The subsidy of free of charge caesareans permitted to improve the access in caesarean care, the quality of treatments and the maternal and neonatal forcast.
CESARIENNES PROPHYLACTIQUE ET D’URGENCE : ETUDE COMPARATIVE À PROPOS DE 718 OBSERVATIONS

I. S. Balde; C.R.Adjoby; O.Balde; F.B.Diallo; I.Sylla; M.N.Mamy; O.Sow; A.B.Barry;

Objectifs : Comparer la fréquence, les caractéristiques socio démographiques, les indications, le pronostic materno-foetal et la classification de Robson des césariennes prophylactique et d’urgence. Méthode : Il s’agit d’une étude comparative portant sur les césariennes prophylactique et d’urgence à la maternité de l’Hopital National Ignace Deen. Elle est prospective, descriptive et analytique d’une durée de 12 mois (1er Juillet 2016 au 30 juin 2017). Résultats : Les césariennes prophylactiques avaient représenté 12,51% des césariennes et 3,96% des accouchements dans le service. La césarienne prophylactique avait concerné des gestantes âgées de 20 à 29 ans, de niveau d’instruction supérieur (51,54%), mariées (92,76%) salariées (56,83%) et dont la visite prénatale était assurée par un obostétricien (73,54%). Tandis que la césarienne d’urgence intéressait des parturientes âgées de 20 à 34 ans en majorité, non scolarisées (36,49%), transférées (80,22%) et nullipares (58,5%). Les indications opératoires étaient principalement l’utérus cicatriciel (32,32%) et les pathologies maternelles (18,11%) en prophylaxie, les hémorragies du dernier trimestre (25,90%) et la souffrance fœtale aigue (20 ,33%). Les groupes 6 et 5 de la classification de Robson étaient les plus représentés avec une morbidité de 2, 23% et une létalité maternelle nulle en prophylaxie versus les groupes 5 et 6 avec une morbidité de 10,03% et une létalité maternelle de 1,67% en urgence. Conclusion : L’amélioration de ce pronostic passerait par une augmentation de la fréquence des césariennes prophylactiques.
Objectives: To compare the frequency, socio-demographic characteristics, indications, fetal maternal prognosis and Robson classification of prophylactic and emergency caesarean sections. Methods: This was a comparative study of prophylactic and emergency caesarean sections in the maternity of Ignace Deen national hospital. It was descriptive and analytical for 12 months (July 1, 2016 to June 30, 2017). Results: Prophylactic caesarean sections accounted for 12, 51% of caesarean sections and 3.96% of deliveries in the service. Prophylactic caesarean section involved gestants aged 20 to 29 years, higher education level (51.54%), married (92.76%) employee (56.83%) prenatal visit was provided by the obstetrician (73.54%). While the emergency caesarean section was of interest to parturients aged 20 to 34 years, mostly non-schooled (36.49%), evacuated (80.22%) and nulliparous (58.5%). Surgical indications dominated by scarring uterus (32.32%) and maternal pathologies (18.11%) prophylaxis; bleeding in the last quarter (25.90%) and SFA (20, 33%) in an emergency. Groups 6 and 5 of the Robson classification were the most represented with a morbidity of 2, 23% and a maternal lethality of zero in prophylaxis versus those 5 and 6 with a morbidity of 10.03% and a maternal lethality of 1.67% in emergency. Conclusion: Improving this prognosis would result in an increase in the incidence of prophylactic caesarean sections.
EVOLUTION DE LA MORTALITE MATERNELLE DANS UN HÔPITAL REGIONAL DE 2ème REFERENCE AU MALI SUR 5 ANS ET DEMI

M.Diassana1; B.Macalou; S.Dembele; A.Sidibe; A.Hamidou; D.Diarra; A.Bocoum; S.Fane; I.Teguete; Y.Traore

Introduction : La mortalité maternelle est « le décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque, déterminée ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivé, mais ni accidentelle, ni fortuite » [1-2]. Le but de cette étude était d’étudier la mortalité maternelle dans le service de gynécologie et d’obstétrique à l’Hôpital Fousseyni Daou de Kayes sur une période de 5 ans et demi. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive, transversale, couvrant une période de 5 ans et demi ; allant du 01 août 2014 au 31 décembre 2017 et prospective sur deux ans, allant du 01 Janvier 2018 au 31 Décembre 2019, portant sur toutes les femmes admises et décédées en période gravido-puerpérale dans le service de gynécologie obstétrique de l’Hôpital Fousseyni Daou de Kayes. La saisie des données a été effectuée sur le logiciel Microsoft Office World 2010. Le traitement et l’analyse des données statistiques ont été effectués grâce au logiciel SPSS 20.0. La confidentialité et l’anonymat ont été respectés. Résultats : Nous avons enregistré 198 cas de décès maternels. La tranche d’âge 20-35 ans (58,6 %) et les grandes multipares (24,4 %) étaient les plus touchées. Les principaux facteurs de risques retrouvés sont : certaines pratiques néfastes, absence de consultation prénatale (63,6 %) et défaillance de la coordination du transfert des patientes. Les principales causes retrouvées sont : L’éclampsie (23,23%), l’anémie (16,16%), l’hématome rétro placentaire (15,15%), l’hémorragie contemporaine de la délivrance (9,1%), l’hémorragie de la délivrance (4,45%), la septicémie (10,10%). Ainsi Les causes obstétricales directes ont représenté 72,22% des causes du décès. Les décès ont eu lieu en ante-partum 4,5% (9 cas), en per-partum 34,84% (69 cas), dans le post-partum à 60,6% (120 cas). Dans notre étude 31,3% des patientes ont séjourné plus de 24h dans le service avant le décès et 40,4% des nouveau-nés des patientes décédées étaient vivants. Conclusion : Dans notre contexte, la mortalité maternelle reste malgré tous les efforts, une grande tragédie humaine qui affecte tant au niveau individuel, familial que social. Nos principales causes sont celles retrouvées par la plupart des études africaines à savoir l’éclampsie, l’hématome retro-placentaire, les hémorragies du post partum, l’anémie et la septicémie. La mortalité maternelle loin d’être une fatalité, pourrait être réduite considérablement avec des approches telles que les Soins Obstétricaux et Néonataux d’Urgences (SONU) efficaces et les audits de décès maternels. Il s’agit donc d’un défi à relever.
Introduction: Maternal mortality is « the death of a woman occurring during pregnancy or within 42 days of its terminaison, regardless of the duration or location, from any cause, determined or aggravated by the pregnancy or the care it motivated, but neither accidental nor fortuitous » [1-2]. The aim of this study was to study maternal mortality in the gynecology and obstetrics department at Fousseyni Daou hospital in Kayes over a period of 5 and a half years. Materials and methods: it was a descriptive, cross-sectional study covering a period of five and a half years ; ranging from august 1, 2014 to decembre 31, 2017 and prospective over two years, ranging from january 1, 2018 to decembre 31, 2019. Concerning all the women admitted and deceased during the pregnancy-puerperal period in the gynecology and obstetrics department of the Fousseyni Daou hospital in Kayes. Data entry was performed using Microsoft office world 2010 softwarethe processing and analysis of statistical data was carried out using the SPSS 20.0 software. Confidentiality and anonymity have been respected. Results: we recorded 198 cases of maternal deaths. The 20-35 age group (58,6%) and large multiparas (24,4%) were the most affected. The main risk factors found are: certain harmful practices, absence of antenatal consultation (63,6%) and the failure of the referral/assessment systèm. The main causes found are: eclampsia (23,23%), anemia (16,16%), retroplacental
PRISE EN CHARGE CHIRURGICALE ET PRONOSTIC FONCTIONNEL DU PROLAPSUS URO-GENITAL DE LA FEMME JEUNE

A. Bocoum, S. Fané, S. O. Traoré, A. Traoré, I. Kanté, A. Kouma, S. Sanogo, M. Sima, A. Sissoko, I. Tegueté, A. Coulibaly, Y. Traoré, N. Mounkoro

Objectif : Etudier le pronostic fonctionnel post-opératoire du prolapsus urogénital chez la femme de moins 45 ans. Patientes et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive du 1er janvier 2013 au 31 mars 2019 dans le département de gynécologie obstétrique du CHU Gabriel Touré. Etaient inclues toutes les patientes moins de 45 ans qui ont bénéficié d’une cure de prolapsus urogénital. Le test de Khi2de Pearson et le test exact de Fischer ont été utilisés pour comparer les données. La différence était statistiquement significative lorsque p<0,05. Résultats : Sur 1320 interventions gynécologiques, 104 étaient pour prolapsus génital (7,90%) parmi lesquels 53 (50,96 %) concernaient les femmes jeunes. Seulement 34 dossiers étaient exploitables. Le principal motif de consultation était la sensation d’une boule vaginale (98,54%), le prolapsus était du 3ème degré dans 81,10 % des cas, du 2ème degré dans 18,90% des cas. La triple opération périnéale (TOP) avec hystérectomie a été réalisée dans 47,05% des cas, et sans hystérectomie dans 52,95% des cas. La chirurgie par voie vaginale a été utilisée dans 96,90% des cas. Il s’agissait d’une intervention conservatrice dans 51,12% cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 3,2 jours. Nous avons noté une disparition des troubles sexuels préexistant dans 87,90% des cas. Les troubles urinaires ont régressé dans 94,40% des cas. Le taux de récidive était de 15,15% en 6 ans. Conclusion : le prolapsus urogénital chez la femme jeune est fréquent. Le pronostic fonctionnel post-opératoire est le plus souvent bon.
Objective: To study the postoperative functional prognosis of urogenital prolapse in women under 45 years old. Patients and methods: This is a descriptive retrospective study from January 1, 2013 to March 31, 2019 in the obstetrical gynecology department of the CHU Gabriel Touré. Included were all patients under 45 who received treatment for urogenital prolapse. Pearson's Chi-square test and Fischer's exact test were used to compare the data. The difference was statistically significant when p <0.05. Results: Of 1320 gynecological procedures, 104 were for genital prolapse (7.90%), of which 53 (50.96%) concerned young women. Only 34 files were usable. The main reason for consultation was the sensation of a vaginal lump (98.54%), the prolapse was 3rd degree in 81.10% of cases, 2nd degree in 18.90% of cases. The triple perineal operation (TOP) with hysterectomy was performed in 47.05% of cases, and without hysterectomy in 52.95% of cases. Vaginal surgery was used in 96.90% of cases. This was a conservative intervention in 51.12% of cases. The average length of hospital stay was 3.2 days. We noted a disappearance of the pre-existing sexual disorders in 87.90% of cases. Urinary disorders regressed in 94.40% of cases. The recurrence rate was 15.15% in 6 years. Conclusion: urogenital prolapse in young women is frequent. The postoperative functional prognosis is most often good
LA CHIRURGIE DES MYOMES SUR GROSSESSE EN MILIEU AFRICAIN

A. Traoré, M. B. Coulibaly, S. O. Traoré, M. Sima, C. Sylla, A. Kouma, I. Kanté, F. Kané, A. Sidibé, K. Timbiné, Y. Traoré

Objectif : le but était d’évaluer les résultats de la myomectomie sur grossesse. Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive transversale analytique avec une collecte rétrospective des données de 2012 à 2019 dans le service de gynécologie de l’hôpital du Mali. Résultats : Au total 682 patientes ont été suivi en consultation prénatale. 76 gestantes avaient des fibromes sur grossesse (11,1%). Nous avons réalisé 17 cas de myomectomie sur grossesse (22,3%). L’âge moyen des patientes était de 33 ans, majoritairement des primigestes 88,2% (15/17). Les antécédents d’avortement ont été retrouvés chez deux patientes qui avaient fait respectivement 1 et 2 avortements. La découverte du fibrome a été faite avant la grossesse dans 52,9% (n= 9) et pendant la grossesse dans 47% (n= 8) des cas. Les patientes ont toutes été opérées pour des douleurs réfractaires au traitement médical. La myomectomie a été réalisée au 1er trimestre de la grossesse à 15 semaines d’aménorrhées dans 1 cas, au 2eme trimestre dans 94,1% des cas (n=19). Le poids moyen des fibromes était de 700g de localisation sous séreux corporéale (Classification FIGO 5 et 6). Nous avons trouvé 7 cas de nécrobiose aseptique et 1 cas de nécrobiose septique. L’évolution de la grossesse après l’intervention chirurgicale a été un cas d’avortement, une mort fœtale à 29 semaines d’aménorrhées chez une patiente dans un contexte de pré éclampsie et 15 cas de grossesse à terme. Le mode d’accouchement a été la césarienne chez toutes les patientes, les différentes présentations de fœtus étaient le sommet 46,6% (7/15), le siège 26,6% (4/15), oblique 20% (3/15) et la présentation du front 6,6% (1/15). Le poids moyen des nouveaux nés était de 3100g. Nous n’avons pas enregistré d’hémorragie du post partum. Les suites opératoires ont été simples avec une durée d’hospitalisation de 5 jours en moyenne. Un an après la césarienne deux patientes ont bénéficié d’une polymyomectomie et 3 patientes ont porté une autre grossesse à terme et ont accouché par césarienne d’un nouveau-né vivant bien portant. Conclusion : La réalisation d’une myomectomie sur grossesse peut être une stratégie thérapeutique pouvant améliorer le pronostic de la grossesse.
Objective: The aim was to assess the outcome of myomectomy on pregnancy. Materials and Methods: This was an analytical cross-sectional descriptive study with a retrospective collection of data from 2012 to 2019 in the gynecology department of the Hospital of Mali. Results: A total of 682 patients were followed in antenatal care. 76 pregnant women had fibroids on pregnancy (11.1%). We performed 17 cases of myomectomy on pregnancy (22.3%). The average age of patients was 33 years, mostly primigestes 88.2% (15/17). The history of abortion was found in two patients who had 1 and 2 abortions respectively. The discovery of fibroid was made before pregnancy in 52.9% (n= 9) and during pregnancy in 47% (n= 8) of cases. The patients were all operated on for refractory pains in medical treatment. Myomectomy was performed in the first trimester of pregnancy at 15 weeks of amenorrhea in 1 case, in the 2nd trimester in 94.1% of cases (n=19). The average weight of fibroids was 700g of location under corporal serous (FIGO 5, 6). We found 7 cases of aseptic necrobiosis and 1 case of septic necrobiosis. The progression of pregnancy after surgery was a case of abortion, a case of fetal death at 29 weeks of amenorrhea in a patient in a pre-eclampsia setting and 15 cases of full-term pregnancy. The mode of delivery was caesarean section. The various presentations of the fetus were the peak 46.6% (7/15), the seat 26.6% (4/15), oblique 20% (3/15) and the presentation of the front 6.6% (1/15). The average weight of newborns was 3100g. We did not record postpartum hemorrhage. The surgical suites were simple with an average hospital stay of 5 days. One year after cesarean section two patients received polymyomectomy and 3 patients carried another pregnancy to term and delivered by caesarean section to a healthy living newborn. . Conclusion: Performing a myomectomy on pregnancy may be a therapeutic strategy that can improve the prognosis of pregnancy.
UTILISATION DU DISPOSITIF INTRA-UTERIN DANS LE POST-PARTUM IMMEDIAT

S. Dembele, M. Diassana, B. Macalou, A. Sidibe, A. Hamidou, B. Koita, S. O. Traore, M. Traore, M. Sima, A. Bocoum, C. Sylla, S. Traore

Introduction :La croissance de la population actuelle et les problèmes qui lui sont liés sont considérés comme un frein au développement socio-économique des pays en voie de développement. L'OMS estime que 25% des décès néonataux à travers le monde pourraient être prévenus par l'espacement des naissances. Le but était d'étudier l'utilisation du dispositif intrautérin dans le post-partum (DIUPP) immédiat dans le service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Fousseyni Daou de Kayes. Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude prospective transversale et descriptive dans le service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Fousseyni Daou de Kayes du 1er Février 2018 au 31 Janvier 2019. Étaient inclues dans cette étude toutes les parturientes désirant la méthode et répondant aux critères d'éligibilité de l'OMS. Étaient exclues de cette étude toutes les parturientes ne répondant pas aux critères d'éligibilité et celles répondant aux critères d'éligibilité mais ne désirant pas la méthode. Résultats : La fréquence de l'insertion du DIUPP a été de 6,81%. La tranche d'âge 20-24 ans était la plus représentée avec une fréquence de 45%. Les parturientes mariées étaient les plus retrouvées avec une fréquence de 87,2%. Les grandes multipares avaient représenté 41,1% des parturientes. Les sages-femmes avaient réalisé 57,7% des insertions. Soixante virgule neuf pourcent des insertions avaient été effectuées dans le post partum immédiat. Quatorze virgule cinq pourcent des parturientes avaient présenté des effets secondaires. Dix virgule trois pourcent des parturientes dont l'insertion avaient été effectuées par les sages-femmes avaient présenté des complications. Conclusion : Le DIUPP est une méthode de planification familiale hautement efficace à longue durée d'action, réversible, rentable et facilement accessible.
Introduction: The growth of the current population and the problems associated with it are considered as an obstacle to the socio-economic development of developing countries. WHO estimates that 25% of neonatal deaths could be prevented by spacing births. The aim was to stydy the use of the intrauterine device in the immediate postpartum period in the Obstetric Gynecology department of the Fousseyni Daou Hospital in Kayes. Materials and Methods: This was a prospective cross-sectional and descriptive study in the obstetric gynecology department of the Fousseyni Daou Hospital in Kayes from February 1, 2018 to January 1, 2019. All parturients wishing to use the method and meeting the criteria were included in this study. WHO eligibility. All parturients who did not meet the eligibility criteria and those who met the eligibility criteria but did not want the method were excluded from this study. Results: The frequency of PPIUD insertion was 6.81%. The 20-24 age group was the most represented with a frequency of 45%. Married parturients were the most common with a frequency of 87.2%. Large multipares represented 41.1% of parturients. Midwives had performed 57.7% of insertions. Sixty point nine percent of the insertions were performed in the immediate postpartum period. Fourteen point five percent of parturients had experienced side effets.Ten point three percent of parturients whose insertion was performed by midwives presented with complications. Conclusion: The PPIUD is a highly effective long- lasting, cost-effective, and easily accessible family planning method
FAITS ET ARGUMENTS
PSEUDOCYESIS (GROSSESSE NERVEUSE) A PROPOS DE 26 CAS

H.G. Ndinga, M. Ekoungoulou, G. Owen, H.C. Ndinga Moke, G.R. Oyere

Depuis quelques années au Congo concevoir et donner naissance à un enfant vivant est devenu pour la femme la condition d’être respectée, d’être aimée et de préserver son mariage. Parmi les conséquences de ce phénomène il y a ce que nous avons qualifié de ‘Situation de non-grossesse’. Nous rapportons ici des observations faites à la maternité de l’hôpital de Talangaï pour susciter un débat en vue de trouver une réponse adaptée à ce phénomène. Du 01 janvier 2018 au 31 juillet 2019, sur 2396 consultations, il y a eu 27 cas de pseudocyesis en situation de non grossesse, toutes des congolaises. 73 % avaient eu un échec après traitement pour infertilité et 58 % n’avaient pas d’enfant avec le conjoint actuel. Le diagnostic de la supposée grossesse et le suivi prénatal ont été assurés dans tous les cas par des sages femmes. 4 femmes se sont présentées à la maternité pour travail fictif d’accouchement. Seulement dans 9 cas sur 26, le diagnostic de la non grossesse a été d’emblée accepté par les femmes.
In recent years in Congo conceiving and giving birth to a living child has become a condition for women to be respected, to be loved and to keep their marriage. Among the consequences of this phenomenon is what we have called 'non-pregnancy situation'. Here we report observations made at the maternity of the Talangai Hospital to stimulate a debate to find a repose adapted to this phenomenon. From January 01, 2018 to July 31, 2019, out of 2,396 consultations, there were 27 cases of Pseudocyesis in non-pregnancy situation. They were Congolese women of any level of education. 73% had failed after infertility treatment and 58% had no children with actual husband. Diagnosis of the alleged pregnancy and prenatal follow-up were provided in all cases by midwives. 4 women showed up at the maternity for fictitious birthing work. Only in 9 out of 26 cases, the diagnosis of non-pregnancy was immediately accepted by women.
LETTRE À LA RÉDACTION
EPIDÉMIOLOGIE ET PRONOSTIC DE L’ANÉMIE ASSOCIÉE À LA GROSSESSE : ÉTUDE PROSPECTIVE À PROPOS DE 114 CAS

M.M.Niang;S.Mohtadi; C.T.Cisse

Objectifs : faire une analyse situationnelle concernant l’association anémie et grossesse pour mettre à jour son épidémiologie, préciser et apprécier les résultats de sa prise en charge dans un hôpital à Dakar. Patientes et méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive et analytique de type cas-témoins menée sur une période de 12 mois. Les cas étaient constitués par les femmes enceintes anémiées et les témoins étaient représentés par les gestantes non anémiées suivies dans le Service pendant la même période. L’exploitation statistique des données a été effectuée par le biais du logiciel Sphinx Plus2 Edition Lexica version 5.1.0.2. Les tests statistiques utilisés ont été le Fischer et le Khi-deux. Résultats : Parmi les 274 gestantes prises en charge durant la période d’étude, 123 étaient anémiées, soit une prévalence de 44,9 %. Le profil épidémiologique est celui d’une femme âgée en moyenne de 28 ans, pauci-geste (40,4 %), nullipare (39,5 %), ayant un niveau socio-économique moyen (58,8 %) et un régime alimentaire souvent incomplet composé d’un à deux repas par jour (48,2 %). Dans la moitié des cas, le diagnostic de l’anémie a été établi relativement tôt au cours du premier trimestre de la grossesse. Le profil biologique est celui d’une anémie majoritairement normochrome normocytaire (59,6 %) et modérée (70,2 %). Au cours de la surveillance biologique, une normalisation du taux d’hémoglobine a été notée chez 51,8% des gestantes : après 8 semaines de traitement pour 1 gestante sur 10, après 14 à 18 semaines pour 6 gestantes sur 10 et après 26 semaines pour 3 sur 10. Par contre, le taux d’hémoglobine est resté inchangé ou a baissé chez 48,2% des gestantes. Le pronostic maternel a été globalement favorable ; il en est de même pour le pronostic périnatal malgré l’existence de 10, 5% de nouveau-nés ayant présenté une hypotrophie. Conclusion : L’anémie au cours de la grossesse est une pathologie très fréquente dans notre pratique. Son dépistage précoce et la systématisation de sa prévention contribuent à l’amélioration de son pronostic. Pour être plus efficace, cette approche devrait être étendue à la période pré-conceptionnelle et à toutes les femmes en âge de reproduction.
Objectives: To carry out a situational analysis concerning the association of anemia and pregnancy, to update its epidemiology, specify and assess the results of its treatment in a hospital in Dakar. Patients and methods: This was a prospective, descriptive and analytical case-control study conducted over a period of 12 months. The cases were constituted by anemic pregnant women and the « control » were represented by non-anemic pregnant women followed in the Service during the same period. Statistical analysis of the data was performed using Sphinx Plus2 Edition Lexica software version 5.1.0.2. The statistical tests used were the Fischer and the Chi-square. Results: Among the 274 pregnant women treated during the study period, 123 were anemic, representing a prevalence of 44.9%. The epidemiological profile is that of a woman with an average age of 28, paucigest (40.4%), nulliparous (39.5%), with a moderate socio-economic level (58.8%) and a diet often incomplete consisting of one to two meals per day (48.2%). In half of the cases, the diagnosis of anemia was made relatively early in the first trimester of pregnancy. The biological profile is predominantly an normochromic, normocytic (59.6%) and moderate (70.2%) anemia. During biological monitoring, a normalization of the hemoglobin level was noted in 51.8% of pregnant women: after 8 weeks of treatment for 1 in 10 pregnant women, after 14 to 18 weeks for 6 out of 10 pregnant women and after 26 weeks for 3 out of 10. On the other hand, the hemoglobin level remained unchanged or fell in 48.2% of pregnant women. The maternal prognosis was generally favorable; it was the same for the perinatal prognosis despite the existence of 10.5% of newborns who presented an hypotrophy. Conclusion: Anemia during pregnancy is a very common pathology in our practice. Its early detection and systematic prevention help improve its prognosis. To be more effective, this approach should be extended to the preconception period and to all women of reproductive age.
TRIBUNE DES RÉSIDENTS
LES HYSTERECTOMIES DANS UN HÔPITAL REGIONAL DE 2ÈME REFERENCE AU MALI

M. Diassana, B. Macalou, S. Dembele, M. Diakite

Introduction : L’hystérectomie, exérèse de tout ou une partie de l’utérus, est une intervention qui consiste à enlever le corps de l’utérus (hystérectomie subtotale), ou le corps et le col de l’utérus (hystérectomie totale). Le but de cette étude était d’étudier les aspects épidémio-cliniques de l’hystérectomie dans le service de gynécologie et d’obstétrique à l’hôpital régional Fousseyni. DAOU de Kayes. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive, prospective, transversale, s’étendant du 1er février 2018 au 31 janvier 2019 ; portant sur toutes les patientes qui ont bénéficié une hystérectomie obstétricale ou gynécologique. Les Contraintes et limites de ce travail étaient l’insuffisance de renseignements sur les évacuations reçues dans le service. La saisie des données a été faite sur Microsoft Word 10 et analysées sur Microsoft Excel 10, logiciel IBM SPSS 20. Résultats : Durant notre période d’étude nous avons enregistré 37 cas d’hystérectomies sur 596 interventions chirurgicales soit une fréquence de 6,20%. Durant cette période il y’a eu 6 hystérectomies obstétricales sur 3820 accouchements soit une fréquence de 0,18%. La tranche d’âge 31-40 ans était la plus représentée avec 32,4% (12 cas), l’âge moyen était de 41,5 ans et les âges extrêmes étaient de 20 et 63 ans. Les grandes multipares étaient majoritaires 45,8% (17cas) et les nullipares les moins représentées 8,1% (3 cas). Deux patientes (5,4%) n’avaient aucun enfant vivant. Les raisons de l’hystérectomie étaient le fibrome utérin 27% (10 cas) suivies du prolapsus utérin 3ème degré 24,30% (9 cas). Sur le plan psychologique 35,50% (13) de nos patientes étaient satisfaites, 29,70% (11) désiraient une grossesse après l’hystérectomie ; 16,21% (6) des opérées n’étaient pas satisfaites de leur vécu sexuel. Deux patientes (5,4%) sont décédées des suites de troubles de la coagulation par hématome retro placentaire. Conclusion : L’hystérectomie est plus fréquente dans notre service, 6,20% des Interventions chirurgicales. Elle est le plus souvent indiquée pour sauver la vie de la patiente ou résoudre une pathologie dont la solution est chirurgicale. L’hystérectomie surtout d’urgence est assez fréquente dans notre pays où les centres spécialisés sont d’accès difficile. A notre avis le système de référence/évacuation dans la région de Kayes mérite d’être amélioré
Introduction: Hysterectomy, removal of all or part of the uterus, is a procedure that involves removing the body of the uterus (subtotal hysterectomy), or the body and cervix (total hysterectomy). The purpose of this study was to investigate the epidemiological and clinical aspects of hysterectomy in the gynecology and obstetrics department of the Fousseyni Daou regional hospital in Kayes. Materials and methods: It was a descriptive, prospective, cross-sectional, study, extending from February 1, to January 31, 2019; covering all patients who underwent obstetric or gynecological hysterectomy. The constraints and limitations of this work were insufficient information on evacuations received in the service. Data entry was done on Microsoft word 10 and analyzed on Microsoft Excel 10, IBM SPSS 20 software. Results: During our study period we recorded 37 cases of hysterectomies out of 596 surgical procedures, is a frequency of 6,20%. During this period there were 6 obstetric hysterectomies out of 3820 deliveries, is a frequency of 0,18%. The 31-40 age group was the most represented with 32,40% (12 cas), the mean age was 41,50 years and the extremes were 20 and 63 years. Large multiparas were in the majority 45,5% (17 cases) and nulliparous the least represented 8,1% (3 cases). Two patients (5,4%) had no living children. The reasons for the hysterectomy were uterine fibroma 27 % (10 cases) followed by 3rd degree uterine prolapse 24,30% (9 cases). Psychologically 35,50% (13) of our patients were satisfied, 29,70% (11) wanted pregnancy after hysterectomy; 16,21% (6) of those operated on were not satisfied with their sexual experience. Two patients (5,4%) died from bleeding disorders due to hematoma retro-placental. Conclusion: hysterectomy is frequent in our department, 6,20% of surgical interventions. It is most often indicated to save the life of the patient or to resolve a pathology for which the solution is surgical. Especially emergency hysterectomy is quite common in our country where specialized centers are available difficult. To our referral/evacuation system in the Kayes region deserves to be improved.